Etrange cette femme,
Elle fait tourner les pages,
Elle sait taire la flamme
Et rendre les hommes sages.
Emasculés au fond,
Ils ferment tous les yeux,
Enfermés au donjon,
Ils meurent peu à peu.
Langue blessée, coupée,
Les idées ne sont plus.
Les pieds et poings liés,
Les âmes se sont tues.
Dans l'air irrespirable
De ces corps putréfiés,
Tous les mots sont louables
Mais ils sont baillonés.
Des yeux vides regardent,
Ces ombres délabrées.
Et ces femmes qui gardent,
Et ces hommes suppliciés.
Qu'ont-ils fait un beau jour
Pour mériter ce sort?
Ont-ils fui un amour
Qui les poursuit encore?
Elle se venge, mais de quoi?
Elle qui rêve de beau jours.
Sa vie est un mouroir!
Il n'y a plus d'amour.
P.PASTOR ( Marquise)